F + Im = E V

L’équation est basique, mais, de tous temps… et hélas, elle fonctionne…
Vous avez envie (consciemment ou pas, volontairement ou pas…) de faire exploser un collectif, un groupe humain ? Voici la « formule » absolue : F + I^m = E V

Petite démonstration-explication en 2 minutes de lecture… à lire jusqu'au bout si vous voulez l'antidote...

F pour FRUSTRATIONS :
- Je veux ce que les autres ont (avoir, être, possession matérielle, symbolique, spirituelle, etc…)
- En tout cas je suis jaloux de ce qu’ils ont. Ce qu’ils ont, puisque je ne l’ai pas DOIT leur être enlevé, ils doivent en être privé par TOUS LES MOYENS
- Même si je suis incapable d’avoir / d’être ce qu’ont / ce que sont ces personnes, cela m’est insupportable de manière viscérale

I pour IMPUISSANCE :
- Le « système » ( au sens étymologique et logique du terme) ne permet pas d’agir pour changer / faire évoluer les choses
- Je n’ai aucun levier d’action réel et concret
- Il ne s’agit pas d’une vue de l’esprit. Concrètement, je ne peux rien modifier à mon environnement et à mon vécu

M pour « puissance » MÉPRIS :
- Rajouter une pincée de mépris vis-à-vis des personnes en situations d’impuissance
- Une condescendance de la part de ceux qui ont le pouvoir, qui pourraient modifier les choses
- Mais qui vont se complaire dans la moquerie, le fait de rabaisser et de mépriser les personnes qui sont dans l’impuissance…

Alors, inexorablement, vous arrivez à :

E V pour EXTRÊME VIOLENCE :
   - Quand j’ai dépassé le stade du nihilisme passif (le fameux « à quoi bon ? »), le fait de me dire, que, ne pouvant rien changer, je ne veux « rien » et je ne fais « rien » (paresse, procrastination, drogues, alcool, fêtes, sexe, etc…)
   - Je rentre dans le nihilisme actif (« je veux le rien ! »); autrement dit, si je ne peux rien faire de constructif, il me reste la dernière énergie, celle du désespoir, de détruire à petite ou à grande échelle : je casse tout (matériellement, mais aussi dans la dignité des personnes, moralement, psychiquement, spirituellement, etc…)
   - Je passe alors dans le stade de la BARBARIE (et non, comme les eunuques du vocabulaire, émasculés du réel nous le dise « décivilisalisation » ou « actes inciviques »,) mais, réellement, le règne de la Force brute, de la Violence comme nouvelle divinité. Je me sens « légitime » de détruire tout et tout le monde…
   - La dynamique qui se met en place est celle de la loi du plus fort… Soit par une violence physique (facilement identifiable) mais aussi (et surtout dans nos sociétés post modernes) par des abus de pouvoirs qui vont se jouer à tous les niveaux : à partir du moment où j’ai un tout petit peu de pouvoir j’en use et en abuse pour détruire la vie des personnes. La liste de ces abus de pouvoir serait bien trop longue pour tenir dans un si petit article…

Ainsi, CQFD : Frustrations + Impuissance^mépris = Extrême Violence

Bienvenue dans « le monde organisé pour le désespoir par des bâtisseurs de ruines »…

Belle méditation n’est-ce pas ? Mais, dépêchez-vous, le temps presse, car la barbarie, elle, est déjà à l’oeuvre…

Au sein de PARRHESIA, nous avons une réponse; non pas théorique mais pratique et éprouvé (autrement dit qui porte des fruits avec nos clients) : Articuler Vertical et Horizontal…(nous l'exposons et le développons chez nos clients depuis 3 ans. on se référera à nos 2 articles : Vertical & Horizontal, et Vertical & Horizontal (suite et fin...))

Les seules questions pertinentes ne sont  pas de savoir si nous savons faire, mais : êtes-vous prêts à regarder la vérité en face ? Et à vous mettre en action pour poser les actions nécessaires?…

« Seul celui qui est prêt à regarder en face sa vérité peut accéder à la paix de l'âme. Aucune méthode ou technique ne peut apporter cette paix, seule l'humilitas, le courage de descendre au plus profond de soi, d'accepter sa condition terrestre (humus) et son humanité, le permet. » 

nous enseigne ANSELM GRÜN...

La question n'est pas de savoir si nous savons faire et si nous avons la réponse. Nous l'avons.

la question est de savoir s'il reste (encore un peu) de courage dans le système managérial, car les managers courageux existent. Nous les rencontrons et côtoyons au quotidien ! 

Imaginez, en effet, des dirigeants et managers qui utiliseraient la formule toute opposée :

E + P^c= EC

ÉPANOUISSEMENT + PUISSANCE^{considération} = EXTRÊME COOPÉRATION

Rien de magique, non ? et pourtant cela changerait, fondamentalement... tout...

SOPHIE GIRARD & JEAN-OLIVIER ALLEGRE